Jeudi 11 février, de bon matin, les gambettes sont parties en terres aveyronnaises avec capes et parapluies pour affronter le brouillard mouillant. Après avoir parcouru quelques kilomètres sans grande difficulté, il va de soi que la boue ne nous effraie plus et que nous avons mis nos grosses chaussures étanches, nous rejoignons le Lézert que nos pas vont suivre pendant un certain temps. Nous le longeons en foulant de nombreuses plages de sable déposé que la dernière crue.
Nous remercions la station de pompage qui a travaillé jour et nuit pour abaisser le niveau des eaux pour nous permettre de passer. Nous remercions aussi ceux qui ont construit les passerelles qui nous permettent de traverser alors que les gués sont impraticables. Notons un seul demi-tour, car malgré ses bottes de sept lieux Jacques a eu peur du courant.
Après avoir admiré le moulin de la Galie resté en l’état avec ses équipements, la chapelle de Villelongue et son château ruiné, nous trouvons une magnifique résidence secondaire dont nous squattons les murets pour lézarder au soleil enfin présent et manger notre « repas sorti du sac ».
La montée vers Sauveterre en Rouergue, bastide royale labelisée aux Plus beaux villages de France, est toujours aussi éprouvante mais quel plaisir d’admirer cette place aux arcades, désespérément déserte aujourd’hui. Vers la fin de notre périple, nous rencontrons de nombreux lamas qui nous défient de leurs petits yeux en dressant leur tête majestueusement. Nous retournons avec regret à la civilisation avec les mirettes remplies de paysages verdoyants et de sous-bois moussus.
PS : Le Lézert prend sa source près de Barraqueville et se jette dans le Viaur au Port de la Besse. Merci Francis.